5 conseils pour rater le brief d’un serious game ?

Comme vous le savez, nous travaillons tous nos projets totalement sur-mesure. Le point de départ de nos discussions avec nos clients est donc d’exprimer ses besoins dans un brief que ce soit pour la conception d’un serious game, d’une vidéo pédagogique, d’e-learning ou encore d’une application.

On vous explique en détails et en 5 étapes comment parfaitement rater ce brief avec brio et élégance et donc passer à coté de votre serious game !

N°1 : multipliez les objectifs

Pour pouvoir appréhender au mieux ce que vous voulez (et même ce qui se cache entre les lignes), nous avons besoin de connaître les objectifs globaux du projet.

  • Quelle est la stratégie derrière le projet ?
  • S’inscrit-il dans un projet plus large ?

En gros, POURQUOI vous souhaitez mener ce projet ? Si vous ne savez pas répondre à cette question, il y a de fortes chances que le projet se passe mal car nous n’aurons pas accordé nos violons.

Pédagogiquement, il faut également que l’on sache quelles informations vous souhaitez faire passer, quelle quantité d’informations, avec quelle ‘granularité’, quelle priorisation dans les informations… Là aussi, si la liste de vos objectifs pédagogiques est longue comme le bras, nous ne pourrons pas proposer un serious game pertinent.

Le mieux est donc de choisir et de prioriser vos objectifs et surtout d’en abandonner certains !

N° 2 : ne définissez pas votre cible

Elément essentiel pour produire un serious game. En effet, on ne joue pas aux mêmes jeux à 20 ans qu’à 50 ans ; qu’on soit geek ou au contraire peu à l’aise avec la technologie. Plus vous préciserez votre cible, plus nous pourrons définir la mécanique de jeu et tous les éléments qui le composent (graphisme, scénario, musique…) pour qu’ils soient au plus proche des goûts et des attentes de cette cible.

Pour vous donner un exemple concret, nous n’aurions pas fait ces choix d’écriture, d’UX et de graphisme pour le projet C ki l’boss si celui-ci s’était adressé à des adultes ou à des seniors.

N°3 : ne vous posez surtout pas la question de l’usage du serious game

On nous demande souvent que nos serious games soient ‘responsive’ c’est-à-dire développés pour tous supports (desktop, smartphone, tablette). Si cette volonté est louable de nos jours (et parfois justifiée), elle cache souvent une méconnaissance de l’usage qui sera fait du serious game.

En creusant un peu, on va vite se rendre compte par exemple que les utilisateurs en entreprise sont très peu nombreux à être équipés de smartphones professionnels (c’était le cas de Cobra Zero par exemple) ou, au contraire qu’ils sont toujours sur leur smartphone, en mobilité, avec une connexion incertaine. Les choix, notamment technologiques, pourront être faits en conséquence

N°4 : n’accordez aucune importance au planning

Vous voulez développer un serious game pour la semaine du développement durable dans un mois ? Tout est possible mais ça va être court et il va falloir faire des concessions sur le choix de la mécanique, le design, les phases de validation. Avoir une visibilité sur votre planning nous permet de ne pas nous tromper dans notre proposition créative et de limiter les risques de ne pas livrer à temps.

A l’inverse, si vous n’avez pas de deadline particulière, un planning plus étalé va nous permettre de passer plus de temps sur la co-conception et d’échanger plus longuement avec vous lors des phases de test ou de validation.

Pour être totalement transparents, nous on préfère la 2ème option 😉

N°5 : ne pas donner la moindre indication sur le budget

Bah oui, si on sait combien vous avez, on va faire exprès de vous vendre un truc nul pile pour ce prix là ! Non. On ne fait pas ça. Dans notre métier ça n’a aucun intérêt, on ne vend pas des palettes d’emballages en plastique.

Si on a besoin d’avoir une idée de votre budget (même très approximative), c’est parce qu’on va chercher la meilleure idée, le meilleur concept, le graphisme le plus pertinent, qui rentrera dans ce budget. Une bonne idée ça n’a pas de prix alors autant que sa réalisation soit dans votre budget du premier coup !

Bref, vous voulez complètement rater votre brief et votre serious game ? Multipliez les objectifs, les cibles et les usages, ne vous posez pas trop de questions (oui, on verra ça plus tard) et soyez bien flous sur votre planning et votre budget ! Échec garanti !