Si on se base sur la définition de Wikipédia, le « low-tech », c’est :
- un ensemble de techniques simples, pratiques, économiques et populaires pouvant faire appel au recyclage de machines récemment tombées en désuétude ;
- des solutions techniques qui cherchent à être simples, bien pensées, bien dimensionnées et réparables ;
- des techniques issues de matériaux recyclés, peu gourmandes en énergie et respectant l’environnement, pour remettre l’homme au centre des activités par son savoir-faire et son sens pratique ;
- être ingénieux pour fabriquer ou réparer soi-même les objets (philosophie DIY)
- une solution là où la maintenance dépend de systèmes sophistiqués.
Toutes ces idées résonnent fortement chez Dowino, non seulement à travers nos productions, mais aussi dans notre façon de faire… et d’être !
Le serious game low tech
Une des applications du low-tech chez nous, c’est pour l’instant la conception et la création de serious games physiques, c’est à dire de jeux de plateaux et/ou de jeux de cartes, avec pions, dés… etc.
Cela nous a semblé important de nous intéresser à ces dispositifs parce que cela permet de mettre les participants autour de la table, et de favoriser l’apprentissage et la sensibilisation autrement, grâce aux interactions et débats entre participants… Bref, en favorisant l’intelligence collective qui pourra en émerger et qui nous est si chère !
Pour faire ça, on travaille (presque) de la même manière que pour nos serious games numériques : on analyse l’existant, on brainstorme, on écrit notre concept et on monte la dream team dont on va avoir besoin !
Là encore on parvient toujours à s’adapter aux demandes sans problème : lorsqu’on doit concevoir des jeux physiques avec des petits budgets, on va tenter de privilégier au maximum des supports PDF imprimables et découpables (des dés et des pions en papiers ça marche aussi !) qu’on pourra facilement mettre à jour si besoin pour les remettre sur un serveur par exemple. Et si on dispose de suffisamment de budget, on pourra à l’inverse proposer des jeux plus ambitieux dans leur matériel, pour créer de véritable jeux de société en boîte (mais toujours en favorisant des matériaux éco-durables) !
Quelques exemples de serious games « low tech »
Aujourd’hui nous avons déjà imaginé plusieurs concepts de jeux physiques traitant de sujet divers et variés tels que les normes et brevets, l’addiction, le handicap, la supply chain ou les accidents du travail…
Parmis ceux-ci, on peut citer Handipoursuite que nous avons réalisé pour l’Agefiph. L’objectif de ce serious game de sensibilisation au sujet emploi/handicap est de lutter contre les idées reçues et de permettre aux participants d’apprendre des choses sur cette thématique, tout en s’amusant.
Sa particularité est d’être un dispositif phygital, c’est à dire mêlant physique et numérique.

Le jeu de plateau, alternative au tout digital !
Par exemple : nous avons créé un jeu physique pour le compte d’un de nos clients qui a dû être pensé pour être joué en compétition et simultanément par… 18 équipes de 10 personnes ! L’objectif : créer un serious game traitant de la chaine d’approvisionnement (supply chain). Pour cela, l’analyse de l’existant a été primordiale car elle nous a permis de découvrir le Beer Game, un jeu physique jouable en équipe simulant le fonctionnement de base d’une supply chain. Voici une photo d’une table du jeu originale :

Bien entendu, nous avons largement adapté les contenus, en ajoutant des aléas avec un système de cartes, en ajoutant aussi de l’humour. Nous avons également travaillé la gamification avec un système de scoring projeté et mis à jour en temps réel pour « vitaminer » la compétition entre les équipes. Enfin nous avons proposé une version facilement transportable, et bien plus sexy graphiquement.
Le jeu a remporté un franc succès auprès des participants qui ont passé un bon moment et qui ont certainement intégré un tas de subtilités liées à la supply chain dans leur métier !
Autre exemple, inspiré du mille bornes, Vous dépassez les bornes est un jeu de plateau de formation à la prévention et à la lutte contre les incivilités au travail. Le jeu propose une mise en situation ludique autours des 5 familles d’incivilités professionnelles : relations interpersonnelles, usage abusif des ressources, interrelation aux acteurs externes, comportements professionnels non appropriés & conflits inter services.



Nous avons largement adapté les contenus, en remplaçant les crevaisons, pannes d’essences et autres attaques par des problématiques issues du monde du travail, en ajoutant aussi de l’humour. Nous avons également travaillé les contenus pédagogiques avec une psychologue du travail.
Le jeu de carte est maintenant un passage obligatoire des équipes !
L’escape game low tech, print & play
Une autre application du low-tech va être les escape games. Non, pas les escape games « grand public » que nous connaissons tous et toutes, mais une version rapide, clé en main et surtout imprimable avec une imprimante de bureau.
Comme toutes nos productions, le processus créatif reste le même ! Analyse l’existant, on brainstorme, on écrit notre concept… et dans la réalisation, on va réfléchir au plus simple (techniquement) sans minimiser la rigueur pédagogique du sujet pour finalement proposer des solutions solidement pédagogiques et facile à mettre en place (une salle, une imprimante).
Quelques réalisations d’escape game
Et cette méthodologie marche ! Depuis quelques années nous réalisons sur mesure de plus en plus d’escape games pour le compte de nos clients.



Parmi eux, un escape game ETP à destination des personnes diabétiques ou à risque. Le pitch ? A bord du « cortex central », les joueurs ont 30 minutes pour coopérer efficacement, aider Marc à surmonter sa crise et vivre sereinement son voyage.
Le jeu est proposé dans les maisons de santé et est apprécié des joueurs qui comprennent mieux le diabète et que même malade, on peut encore voyager, faire du sport, manger ce qui nous fait plaisir en respectant un certain équilibre !
Un autre exemple, nous avons conçu un escape game de sensibilisation au harcèlement en milieu scolaire pour la croix-rouge.
Le pitch ? Une situation de harcèlement a été signalée dans un institut de formation… et c’est au groupe d’enquêteurs de faire la lumière sur l’affaire. En équipe, ils devront résoudre une série d’énigmes pour comprendre ce qui s’est passé, comment le harcèlement a eu lieu, qui en est responsable, et surtout quelles solutions peuvent être mises en place pour aider la victime.
Au fil du jeu, les joueurs apprendront à identifier les différents types de violences, prendront conscience des sanctions encourues, et en ressortiront avec des pistes pour prévenir ce type de situations, et savoir comment y faire face (numéros utiles, structures relai existantes…).
La conception et le prototypage low tech
Avant de passer à la production proprement dite d’un serious game, qu’il soit numérique, physique, ou phygital, on passe par deux phases sur lesquelles nous allons encore nous appuyer sur le low-tech au maximum : la conception et le prototypage.
Et pour cela, on va s’appuyer sur des moyens simples et peu coûteux utilisés par la plupart des studios de création :
- Tableau blanc (et/ou paperboard) + markers
- Papier + crayon + ciseaux + colle
Lors de nos séances de brainstorming, nous nous appuyons principalement sur le tableau blanc pour lister (entre autre) les piliers de nos concepts, faire un schéma de la boucle de jeu et designer les wireframes principaux.
Une fois qu’on a validé un premier concept en interne, on va le prototyper avec du papier. L’idée est de fabriquer les différents écrans de jeu et de simuler avec du papier les différentes interactions possibles, les contrôles, et même les devices ! Ainsi, on va pouvoir très rapidement tester nos concepts de manière rudimentaire mais très concrète pour avoir une idée de la clarté du gameplay, des objectifs, du flow, de la cohérence de la boucle de jeu, et de la durée d’une partie.

C’est grâce à ces prototypes papiers que nous sommes en mesure de nous assurer que les mécaniques originales que nous proposons à nos clients vont réellement fonctionner avec leurs joueurs !
Des partenaires impression engagés
Dans le cadre d’un jeu dit physique, une fois que le jeu est prêt et validé par le client, nous travaillons avec des prestataires soigneusement choisis (local, made in France et dans la lignée de nos valeurs)
- Fabrication 100% française
- Plateaux fabriqués à partir de carton compact, matières biosourcées et dégradables (papiers certifiés FSC )
- Impression avec des encres végétales ou biosourcées
Et toujours dans une logique d’impression raisonnée : pas de surproduction de nos boites de jeux !
